La France serait au quatrième rang concernant les recherches Google liées à la thématique du Smart Home. Mais le plébiscite du Smart TV fausse les résultats.
Régulièrement, des études s’intéressent à la filière du Smart Home et tentent de décrire son état, de prédire ses évolutions ou de déterminer le degré d’adhésion du public. L’une des dernières en date se range plutôt dans la dernière catégorie et a été conduite par Homedit.com, un site d’information anglophone concernant l’habitat. Dans les vingt pays européens les plus peuplés, la rédaction a analysé les mots-clés tapés dans le moteur de recherche de Google et ayant un rapport avec les applications de la maison connectée.
Sans surprise, le Royaume-Uni se classe au premier rang, avec en moyenne plus de 229000 recherches mensuelles liées au Smart Home. Suivent l’Allemagne, assez loin derrière avec un peu plus de 107000 recherches, et les Pays-Bas, qui cumulent plus de 66000 recherches. La France se hisse à la quatrième place et devance de peu l’Espagne : 51160 recherches contre 50220. Ces résultats ne sont pas étonnants, bien que la position de la France dans la hiérarchie européenne soit un peu décevante, étant donnée sa démographie supérieure à celle des Pays-Bas.
Un curieux amalgame
Ce qui est surprenant, en revanche, c’est que le Smart TV apparaisse en tête des applications Smart Home. Elle représente par exemple 40500 des 51160 requêtes effectuées par les internautes français. La France n’est pas un cas singulier puisque la proportion est peu ou prou la même dans les autres pays. On ne va pas débattre de l’utilité d’un téléviseur Smart, mais de sa présence dans une telle étude.
Un Smart TV est-il représentatif du Smart Home ? Comme nous l’avons déjà écrit dans ces pages à propos des enceintes connectées, la domotique est loin d’être leur fonction première, et sûrement pas dans l’esprit des consommateurs. Le thermostat connecté, lui, n’a fait l’objet que de 110 requêtes en France… 150 fois moins que les Pays-Bas ! Voici le danger d’une méthodologie floue : la réalité, parfois déplaisante, est masquée par des chiffres trompeurs, et le diagnostic l’est tout autant.
